Le long de notre route, un étrange cheval attire notre attention. C'est un cheval de Troie de 3m de haut tout en objets de récupération. On nous invite a entrer dans la galerie et l'atelier de Silo Art Factory. Stelios l'initiateur du projet guide la visite. A partir de vieux volets en bois il crée des bancs, des fauteuils, une vieille porte devient une table... chaque meuble est une œuvre d'art. Il nous invite à boire un verre dans le café qu'il a crée à l'intérieur d'un ancien silo à grain, très tendance ! Visiter son site internet, c'est une belle source d'inspiration : www.siloart.gr. Prochainement il veut réaliser un cheval de Troie de 15m, toujours en objets de récupération, dans lequel il sera possible d'entrer. |
La route monte tout doucement jusqu'à l'ancien théâtre d'Epidauros. Une merveille dans un cadre magnifique, au milieu des montagnes. Et quelle acoustique ! Sur les conseils de ma maman venue ici lorsqu'elle avait 19 ans, je laisse tomber une pièce de monnaie au centre du théâtre, Marco assis sur la toute dernière marche en haut ,surpris, entend parfaitement le gling lorsque celle-ci heurte la pierre. Nous restons un long moment à profiter de ce lieu pendant que les groupes d'élèves en voyage scolaire défilent. La journée est splendide, nous nous autorisons une petite sieste, au soleil, sur les marches du théâtre.
Nous laissons les montagnes pour descendre vers le canal de Corinthe. Nous prenons l'ancienne route et surprise...il n'y a pas de pont ! Pourtant des voitures attendent de l'autre côté... nous regardons bien partout, pas de pont ! Ce n'est pas un pont tournant, ni levis,...d'où va-t-il sortir ? Hypothèse de Marco : de l'eau ! Des bateaux passent le canal, puis nous entendons des engrennages se mettre en route. Peu peu nous voyons sortir des eaux une route faite de metal et de planches de bois encore recouvertes de sable. Nous traversons, au milieu je reste captivée par la profondeur et l'étroitesse de ce canal qui relie la mer Ionienne à la mer Egée. |
Nous ne manquons pas de nous rendre à l'Acropolis qui domine Athènes. Le Parthenon, temple principal dédié à la déesse Athena fut tour à tour transformé en église, mosquée, puis en réserve de poudre à canon...et aujourd'hui c'est le lieu touristique n°1 d'Athènes. De là, nous avons une vue à 360° sur la ville et la mer au loin. Nous nous apprêtons à sortir du site lorsque, se produit l'inimaginable : Jonnas le jeune cycliste allemand du bateau pour Igoumenitsa et rencontré de nouveau par hasard à Nefpaktos est là devant nos yeux ! Jamais deux sans trois. Pour fêter ça nous lui proposons de déjeuner ensemble à un restaurant inscrit sur le site de WarmShower : le Kafeneion Ta Kanaria. Ils indiquent qu'ils ne peuvent pas héberger les cyclovoyageurs mais qu'en revanche ils offrent un repas par jour. L'endroit est chalheureux, nous commendons plusieurs plats à partager comme font traditionnellement les grecs. Nous y mangeons très très bien et nous n'en revenons pas que c'est gratuit. C'est tellement bon que les gars qui ont encore faim demandent de finir les plats de la table voisine que les clients ont laissé plus qu'à moitié plein. Marco et Jonnas se regardent : « On s'en fiche des conditionnements non ?» Et avec nonchalance ils s'emparent des plats. La nourriture pour les cyclovoyageurs c'est sacré, on ne gaspille pas ! (Je suis tout de même prise d'un fou rire, en voyant la tête des gens qui nous regardent surpris. Mais est-ce nous qui sommes fous ? Ou bien eux qui dépensent peut-être 10 ou 15€ pour se retrouver au restau et ne manger que deux bouchers de ce qu'ils ont commandé?)
Athènes c'est sympa, mais c'est comme Paris pour quelques jours ça suffit. Presque la moitié de la population grecque vit à Athènes, soit plus de 4 millions d'habitants ! Nous décidons d'aller chercher un peu de tranquilité dans les îles grecques. Mais avant ça nous avons droit à une dernière épreuve sur les routes d'Athènes...comme nous sommes à la bourre pour prendre le bateau, nous choisissons le parcours le plus simple pour arriver au port de Pireaus...erreur...nous nous retrouvons au milieu d'une quatre voies... Notre heure n'était pas encore venue sinon je ne serais pas en train de vous écrire aujourd'hui. Sous état de choc nous nous embarquons pour l'île d'Amorgos.
Tiphaine