Merci à Marco Totaro pour le montage.
Descente de Monchique à Albufeira, on quitte un monde pour un autre en 2 coups de pédales, on se retrouve 500m plus bas. Plus bas dans la connerie humaine aussi ? La côte sud portugaise est défigurée par les constructions censées accueillir le tourisme de masse à la recherche de soleil et de plage. Ils ont oublié que le touriste aime aussi la nature… Après ce bref aperçu de la côte, c’est avec plaisir que nous retournons dans les terres en prenant la route de Loulé. Tellement entraînés après plus de 3000km, nous doublons une voiture dans une descente. A Loulé nous accueille la tante du mari de Muriel une de mes ancienne collègue. Ça fait plaisir de voir qu’on se mobilise pour nous en France (merci Muriel et Vincent), en même pas 48h notre venue à Loulé était annoncée et nous avons été reçus par Euriclea et Lourenço comme des membres de la famille. Loulé est une jolie petite ville avec un grand marché très animé, il y fait bon se balader. Descente sur Faro, où nous tombons par hasard pour la deuxième fois sur le tournage de l’émission portugaise Olha Sic. Hier dans un magasin de Loulé, ici dans la cour d’une association d’artiste (www.arcmusicos.org). Olha sic fait des émissions sur des initiatives en tout genre au Portugal et donc aussi sur les éco-villages. Entre autre ils sont déjà allés à Terramada, notre prochaine destination. La route nous fait passer par Tavira, très jolie village, où nous sommes accueillis par Howard et Karin dans leur enclave anglaise. Passée la surprise (on sonne chez eux, il est 21h), plutôt que le faux gazon pas commode pour y mettre la tente, il nous propose une chambre avec sdb privé, what else ? Le 31 août, en fin de matinée nous arrivons à l’éco-village de Terramada au bord du lac de Beliche. Après la bonne suée pour arriver jusqu’ici, on n’hésite pas une seconde lorsqu’on nous propose une baignade dans le lac. On apprendra quelques jours plus tard, que c’est cette même eau qui se retrouve à la douche et dans nos verres ! Geneviève et Guy, couple de français, boivent cette eau depuis 27 ans qu’ils sont installés ici alors il n’y a pas de quoi s’en faire ! En 1987, la quarantaine, ils ont fondé Terramada et s’y sont installés avec leurs 3 enfants. Aujourd’hui, il y a aussi Angeles installée dans sa caravane et la fille d’Angeles avec son copain et leur petit bébé dans une yourte. Geneviève et Guy espèrent que d’autres personnes vont venir s’installer ici, il y a beaucoup de place, n’hésitez pas à les contacter si vous êtes intéressés : [email protected]. Terramada est un projet très avancé qui suit les règles de la permaculture. En particulier, nous avons pu voir une installation très élaborée de phytoépuration : système d’assainissement des eaux usées par les plantes. Autre point, ils privilégient la nourriture instinctive : il s’agit de manger les aliments à leur état le plus naturel, donc cru, non transformé, non mélangé… et de les manger lorsque leur goût et leur odeur nous plaît… suivre son instinct ! Si vous voulez passer des vacances agréables au Portugal, Terramada propose la location de leur tipi en terre ou de leur maison en bambou. Ils organisent aussi régulièrement des chantiers participatifs (le prochain sera pour la construction d’un deuxième tipi en super-adobe) et des ateliers diverses, de la permaculture à la physique quantique. De tous les éco-lieux que nous avons visités, j’avoue que j’ai un faible pour Terramada. Pourquoi ? Qu’y a-t-il de spécial à Terramada ? Eh bien, c’est très simple, ils ont leur mode de vie, leurs convictions, leur philosophie… mais ils ne vous les imposent pas tant que vous respecter l’environnement qu’ils vous mettent à disposition. Ici, cela est plus facile qu’ailleurs car chacun à son espace privé, il y a aussi un espace pour accueillir les gens de passage comme nous et des lieux communs à tous. Guy et Geneviève sont partis d’un terrain très aride et avec très peu d’argent mais beaucoup d’ingéniosité, ils ont créé un petit paradis. Je n’oublierai pas les séances d’étirements guidées par Mélissa, leur fille, sous les saule-pleureurs à écouter les oiseaux ; nous répèterons ces exercices presque tous les soirs après nos longues journées de vélo. Bien que Guy et Geneviève ne soient plus tout jeunes, leur esprit reste jeune et leur approche de la vie ne semble pas prévoir de fin : "un jour, nous ferons notre maison ici, là nous planterons ceci et là nous ferons cela... " à Terramada, il n'y a pas de limite aux rêves !
Encore une fois, il faut se quitter. Aujourd’hui nous traversons le rio Guadiana, on quitte aussi le Portugal. Tiphaine De Sagres à la belle verte, quelques 700m de dénivelés, un vent de face et rien à manger au départ… on trouvera bien un supermarché sur le chemin. 10km… 20km… 30km… 40km… pas l’ombre d’un magasin où acheter à manger…, nous coupons par les petites routes pour rejoindre les environs de Monchique et on n’y croise pas grand monde. Heureusement, fin août, le long de la route on trouve tout un tas de fruits : un figuier nous sauve de l’hypoglycémie et quelques mètres plus loin un monsieur nous offre des figues de barbarie déjà épluchées. On repart plein d’énergie. La route est de plus en plus inclinée (à la louche je dirais +30% au moins ! ), lorsque nous tombons sur un champ d’orangers qui semble abandonné. Il y a plein d’oranges à terre en train de pourrir mais il en reste encore une quantité incroyable dans les arbres. Nous les goûtons sceptiques, mais surprise : quel délice ! Nous accumulons une petite réserve sur nos porte-bagages pour la suite du chemin, mais sans exagérer car ce sont toujours des kilos en plus à porter. Pour compléter cette cueillette, se présentent des grappes de raisins d’une vigne débordant sur la route, nous en attrapons quelques unes au passage. Cependant, il n’y a pas à dire, on sait pourquoi les sportifs mangent des pâtes : arrivée à 600m d’altitude je n’ai plus de force. On plante la tente au milieu d’un champ de citronniers avec une vue imprenable sur la mer. Une bonne nuit de sommeil et un petit déjeuner à base de… fruits et nous voilà sur les routes sinueuses du massif de Monchique en direction de La Belle Verte. Oui, oui, La Belle Verte, la planète de Coline Serreau apparue en 1996. Sur cette planète la population vie en totale harmonie avec la nature, il n’y a pas d’argent, pas de voiture, l’éducation y a une autre forme, ses habitants pratiquent la télépathie… De bon matin, nous sommes arrivés à proximité, dans une courbe de la route nous avons remonté à pied une jolie petite vallée en suivant un chemin escarpé. Après quelques minutes de marche sont apparues des traces de vie humaine : une maisonnette style maison de hobbit, un jardin potager, puis une cabane en bois, des toilettes sèches, des tuyaux alimentés par un ruisseau, une maison de terre et paille en construction, des bacs à compostes, des tentes ça et là, mais pas un seul habitant ! Où sont-ils ? Pas de trace non plus d’Anthony rencontré une semaine plus tôt chez Francine, il habite ici pourtant. « Bonjour ! » Voici Walter et ses deux filles Mélissa et Nathalie qui surgissent de nulle part. Walter (allemand), sa femme Marie (française) et leurs 3 enfants, Samuel, Mélissa et Nathalie, sont venus s’installer ici il y a bientôt quatre ans. Ils ont vécu dans plusieurs éco-villages et autres communautés, mais qui ne regroupaient jamais tous les points importants pour eux, ils ont donc créé leur propre projet : La Belle Verte. Ils ont acheté 2 hectares de terrain sur lesquels court un ruisseau d’eau pure de la montagne et ils ont commencé par planter des arbres et le potagers et enfin des habitations. Nous participons à l’agrandissement de la maison en superadobe avec la technique du splatch. La maison en superadobe a été inventée par l’architecte iranien Nader Khalili, elle est construite à partir de sac rempli de terre, paille ou sable ou autre matériau en fonction des ressources disponibles localement. Ce type de construction est simple, rapide et peu coûteux (environ 200€/mètre) et chacun peut personnaliser sa maison dans la forme, les dimensions, etc… La technique du splatch est encore moins coûteuse car elle consiste simplement en un mélange de terre et de paille que l’on entasse pour monter les murs, pas besoin d’acheter les sacs. Par contre le splatch est un peu plus laborieux que la superadobe : pour des murs d’environ 40cm d’épaisseur, chaque jour nous élevions le mur d’une couche de 30 cm maximum, puis il fallait attendre presque 24h que la couche soit sèche pour en mettre une deuxième… il ne faut pas que le mélange terre/paille sèche trop vite car sinon le mur se fissure… Après 4 jours de splatch, nous avons les mains bien lisses d’avoir mis en forme le mur et le dos musclé d’avoir porté les seaux de terre/paille, il en faut de l’énergie pour construire sa maison ! A La Belle Verte existe déjà une autre petite habitation : la ker-Terre. Il s’agit d’une maison en terre et herbes réalisée selon la technique d’Evelyne Adam. Marie a construit la sienne toute seule alors qu’elle était enceinte. C’est une habitation très simple et très chaleureuse. Une autre particularité de La Belle Verte : le mode d’éducation des enfants. Devant nos nombreuses interrogations, Walter et Marie ont donné des explications. Ils estiment que l’école d’aujourd’hui ne permet pas aux enfants de s’épanouir et voir freine leur apprentissage. C’est une école qui a pour but de former les enfants afin qu’adultes ils puissent servir l’état et ne perturbent pas la société. Cette vidéo illustre bien cela : Est-il normal que des enfants doivent rester assis pendant des heures à écouter un adulte qui veut leur faire entrer des choses dans le crâne ? Alors qu’à cet âge-là ils ont plutôt envie d’être dehors… Ne peuvent-ils pas apprendre davantage de la nature et du monde qui les entoure ? N’apprennent-ils pas plus vite s’ils le font de leur plein gré ? Les trois enfants ont moins de 10 ans et ils parlent 4 langues, ils ont une assurance et une maturité étonnante. Un des livres qui a inspiré les parents est celui d’A. S. Neill « Libres enfants de Summerhill ». Le mode d’éducation qui y est proposé comporte certains points très critiquables, mais il est une alternative très intéressante à « l’école classique ». Beaucoup d’enfants sont considérés comme mauvais à l’école, mais peut-être que c’est le système éducatif actuel qui est mauvais ?! Fin août, déjà 3 mois que nous voyageons, nous sommes encore au Portugal… rien ne presse… à part l’hiver qui approche ! Tiphaine Une des premières questions qui vient à l’esprit lorsqu’on écoute ceux qui choisissent un mode de vie alternatif est : « comment font-ils d’un point de vue économique ? » Durant ce voyage je me rends compte de plus en plus que l’argent, tout en restant un moyen d’échange utile, a une importance moindre que celle que je lui attribuais jusque là. “L’argent est utile comme sont utiles les égouts, mais on ne peut pas penser à une culture des égouts” dit le réalisateur/écrivain italien Silvano Agosti (ici une de ses interview). Karl, allemand, et Judith, espagnole, n’ont vraiment pas beaucoup de moyen. Et pourtant, eux aussi portent en avant leur projet : vivre en harmonie avec la nature et avec d’autres personnes au sein d‘une communauté la plus autosuffisante possible. Ils n’ont ni terrain, ni voiture, ni maison et ni travail fixe et maintenant que le petit Paul est arrivé la famille s’est agrandie. Malgré cela ils sont animés d’une grande volonté et, jour après jour leur rêve prend forme. Comme par enchantement, le destin est avec eux, un jour arrive que… Un propriétaire de plusieurs hectares de terrain leur prête une petite vallée pour qu’ils puissent s’y installer. Amis et personnes contactés au travers d’une association d’aide réciproque arrivent de partout pour donner un coup de main afin de retaper une ruine qui deviendra leur demeure. Une synergie naît de tous ces projets voisins et un mécanisme invisible semble avoir déclenché une spirale d’évènements en perpétuelle progression.
Après un bon repas c’est l’heure de se mettre au boulot. On fait des boules avec le mélange de crottin et d’argile et on les lance contre la parois extérieure de la maison. Etendre le revêtement sur le mur est comme un jeu, tout le monde s’y met et se transforme en tireur avec une excellente précision. La terre peut se travailler à mains nues, pas besoin d’outils. Tout le monde peut aider, aussi les enfants. Si tu changes d’avis tu peux toujours défaire avec de l’eau et réutiliser les matériaux pour leur donner une nouvelle forme. La plupart du temps les matériaux sont « kilomètre 0 », trouvés localement. Dans les jours qui suivent nous apprenons une technique singulière, très utilisée au Mexique, pour imperméabiliser les murs. Elle consiste à étaler plusieurs couches d’une gélatine obtenue en faisant macérer pendant plusieurs semaines des feuilles de cactus dans un bidon fermé. Surprenant ! Tanja et Michael, Francine et Ferry, Karl et Judith, 3 couples, 3 situations économiques différentes, 3 types d’approche, 3 objectifs, un unique rêve. Vouloir est pouvoir, les paroles de William Hutchison Murray et Goethe synthétisent très bien ce concept : «Tant que nous ne nous engageons pas, le doute règne, la possibilité de se rétracter demeure et l’inefficacité prévaut toujours. En ce qui concerne tous les actes d’initiatives et de créativité, il est une vérité élémentaire dont l’ignorance a des incidences innombrables et fait avorter des projets splendides. Dès le moment où l’on s’engage pleinement, la providence se met également en marche. Pour nous aider, se mettent en œuvre toutes sortes de choses qui sinon n’auraient jamais eu lieu. Tout un enchaînement d’évènements, de situations et de décisions crée en notre faveur toutes sortes d’incidents imprévus, des rencontres et des aides matérielles que nous n’aurions jamais rêvé de rencontrer sur notre chemin… Tout ce que vous avez toujours voulu faire ou rêvé de faire, entreprenez-le. L’audace renferme en soi génie, pouvoir et magie.» Le coq commence à chanter à 7h du matin exactement et ce pour environ une demi-heure. Dés le premier cocorico je suis déjà réveillé et excité comme un enfant la veille de son anniversaire. A 8h les vélos sont chargés comme des mules. AUJOURD’HUI ON PART EN VACANCES ! Après 3 mois de voyage à notre actif, nous avons besoin d’une pause, de temps dédié à l’oisiveté totale. Nos amis milanais nous attendent à Sagres, la pointe sud-ouest du Portugal, dans leur belle maison hyper-équipée.
A mi-chemin, la chaleur se fait sentir et nous décidons de faire un plouf dans l’Atlantique. La plage est bondée. Pourquoi ? Ah oui, août, tout le monde est en vacances. Après un mois dans la campagne portugaise tranquille, ce chaos nous assomme. Suants, les vêtements froissés et tout plein de terre, nous nous sentons comme des aliènes. L’envie de prendre une douche est intense et nous stimule à pédaler les dernier kilomètres qui nous séparent de Sagres. A neuf heures du soir, notre désir se matérialise. Tout propre nous nous mettons à table avec nos amis. Les braises sont chaudes, quelques minutes plus tard nos canines se plongent dans une succulente viande grillée. Marco Francine et Ferry ont décidé de faire les choses en grand. Elle est anglaise et lui hollandais, ils gèrent une entreprise de vente en gros de semi en Hollande. Ils ont tout juste acheté 130 hectares de terrain ici au Portugal. La propriété est si grande que Francine nous fait la visite en pick-up : ici une source d’eau, là nous ferons des « keyline », ici des « swale » (Méthodes issues de la permaculture qui permettent de récupérer l’eau sur les terrains en traçant des lignes et créant des petits canaux), ici un lac, là une forêt tropicale et ainsi de suite. A Quinta, nom de leur projet, a débuté il y a peu, l’argent et, par chance, les bonnes idées ne manquent pas. Ils ont en tête de : - Créer une petite communauté et établir une école alternative sur leur terrain. Pour qui est intéressé, ils cherchent des familles, des personnes pour se joindre à eux ; - Accueillir des cours de permaculture. Le grand espace à disposition permet vraiment d’expérimenter et de projeter à plusieurs niveaux ; - Lancer un centre pour des sessions de «constellations familiales» avec l’aide des chevaux, qui à ce qu’il paraît se révèlent très sensibles et utiles pour ce type de thérapie. Francine, elle-même, a vécu ce type d’expérience et elle en est restée profondément touchée. De plus, c’est une amoureuse des chevaux ;
Francine et Ferry travaillent à leur projet depuis 10 ans désormais. Maintenant, ils sont dans une phase de transition : elle est avec les enfants, Jim 9 ans et Rio 7, au Portugal, et lui va et vient entre la Hollande et le Portugal pour piloter leur activité commerciale vers une phase de gestion en ligne. Nous sommes à peine arrivés que nous faisons la connaissance d’Anthony, un anglais, mince, bronzé et musclé, la cinquantaine mais qui semble en avoir dix de moins. Travailleur infatigable, il restera pour une semaine. Ils se sont connus il y a bien longtemps, lorsque Francine et Ferry, faisaient le tour des différents projets existants pour trouver un endroit où s’installer. Anthony habite à Monchique, un lieu où ils sont en train de construire une maison en terre avec la technique du super adobe, une de mes préférées. Une visite s’impose ! Nous faisons le tour du potager de Francine, nous restons sans voix devant l’abondance de sa production. Il est en pleine « explosion ». Tomates en tout genre, choux, blettes, fraises, oignons…mais surtout une forte odeur me transporte directement dans mon pays. Sous mes yeux et mon nez, six, que dis-je, sept rangées de basiliques. Je suis en extase ! A part les abondants plats de pâte à base de tomates cerise et de basilique tous juste cueillis, qui suivront dans les jours à venir, me vient immédiatement l’envie de préparer du pesto. Avec à peine les feuilles de trois plantes, j’en extrais huit grands pots. Et pensez que dehors il y a encore une centaine de plantes. Pesto à part, durant notre séjour, je m’occupe de graver l’écriture “A Quinta” sur une énorme pierre positionnée à l’entrée de la propriété, Tiphaine plante des semi pour le prochain hiver et ensemble nous construisons et fixons la porte de la serre. Après quelques jours, nous découvrons le secret du potager si resplendissant. Le terrain a été enrichi de bactéries actives naturelles, précédemment cultivées dans une solution d’eau et de mélasse. Le produit s’appelle « EM (Micro-organismes Efficaces)», c’est un très bon agent pour améliorer la qualité d’un terrain. Sur internet, comme toujours, il y a des avis contrastés. S’il est utilisé au début pour régénérer un terrain pauvre en micro-organisme positif, c’est l’idéale, cependant si l’usage doit être constant alors ce n'est plus si intéressant. En haut d’une colline voisine, il y a un vieux moulin à vent qui domine toute la vallée. Nous décidons d’y faire un tour. Une fois là-bas, au loin on voit la mer qui scintille, à droite et à gauche l’œil ne s’ennuis pas en suivant les courbes des collines alentours. Des énormes pales tournent en émettant un sifflement qui amplifie la magestuosité du vent qui aujourd’hui comme jamais révèle sa puissance. Gaétan fière de son travail et content de notre visite, nous emmène rapidement à l’intérieur de son moulin, acheté il y a 15 ans. Le rideau tombe et nous découvrons l’ingéniosité de l’homme : une série d’engrenages (tout en bois) convertissent la force de cet élément naturel, en mettant en mouvement un simple, mais en même temps sophistiqué, mécanisme, qui réduit en farine grain de blé, maïs et millet. Il nous explique que c’est l’unique moulin à vent de toute la région qui fonctionne encore et qu’avec la seule force du vent il peut moudre 1000kg de céréales par jour. Les jours passent et Jim, qui s’est particulièrement pris d’affection pour nous, éclate en sanglot quand il réalise que, le lendemain, nous partirons. Karl et Judith ont organisé un weekend chantier participatif pour la construction de leur maison, ils nous attendent !
Marco |
AuteursMarco + Tiphaine: VideonewsletterSUIVES NOUS SUR
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Janvier 2018
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