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Coupure du cordon ombilicale : Grèce

28/1/2015

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Nous ne sommes pas les seuls cyclotouristes à embarquer pour la Grèce. Jonnas, un jeune allemand, attend le bateau avec son vélo et ses quatre sacoches à moitié vides qui ne laissent pas imaginer que lui aussi est parti pour un long voyage en direction de l’Asie. Nous partageons notre dîner et passons le temps à examiner avec soin tout ce qui se trouve dans ses sacoches. Je veux comprendre comment nous pouvons alléger nos bagages !

L’aube n’est pas encore là et des bedaines dépassant du t-shirt se déplacent de leur siège vers le bar pour un café. Des visages aux traits similaires nous regardent comme si nous étions des aliennes et nous les regardons aussi, peut-être avec la même tête. Ce sont les camioneurs qui, à cette saison, se subistituent à la masse des touristes sur les ferries. Dans l'obscurité, nous nous approchons du port d'Igoumenitsa, il est 6h du matin. J'ai peu et mal dormi, je rêve d'un lit et d'une bonne tasse de thé pour me réchauffer, j'ai froid intérieurement. Pour la première fois j'ai vraiment l'impression de partir et je suis un peu effrayé, j'ai la nausé. Pourtant la Grèce n'est pas si loin et incconue, mais avec elle commence un nouveau chapitre de ce voyage. A partir d'ici notre itinéraire ne passe plus par la France ni par l'Italie, à partir de maintenant nous nous éloignerons toujours un peu plus de nos terres, des saveurs connus, de nos us et coutumes, et de nos proches. Un nouvel alphabet et toujours un peu moins de routes goudronnées. Je me sens comme au jour de la rentrée scolaire : nouveaux professeurs, camarades de classe et matières. Je ne sais pas si je suis prêt à affronter tout ça. Je voudrais ne pas descendre du bateau. Nous n'avons absolument rien planifié, je n'ai pas la moindre idée de la route ou de la direction à prendre [Note de Tiphaine: “C'est ça l'aventure mon coco!”] Aucune connaissance, ami d'ami ou couchsurfeur qui nous attend. Devant nous, seuls la route et notre destin.

Finalement, dehors il fait moins froid que ce que j'imaginais. Nous ajustons les sacoches, un coup d'oeil à la carte et voilà le programme : nous suivrons la côte. Le bateau repart, dans quelques heures il arrivera à Patras, nous pas avant une semaine. Encore quelques nuages de fumée au loin et il disparait lentement à l'horizon, avec lui il emporte l'anxiété et la peur. Un coup de pédale et nous plongeons dans ce nouveau monde. La nausé laisse rapidement place à la stupeur. Baies verdoyantes et eaux cristalines constrastent avec les collines aux formes harmonieuses ; montagnes, vallées, des petites îles ça et là, autre que la Nouvelle-Zélande, le paradis est là à deux pas de chez nous. L'air porte un mélange d'odeurs entre mer et campagne, nous inspirons profondement alors que nos yeux se délectent de ces paysages de nature. J'ouvre la carte en entier, ce pays est vaste mais il compte seulement 12 millions d'habitants dont un tiers vit dans la capitale. Il n'y a quasiment personne, je me sens déjà part de cette terre.

Marco
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Brindisi, belle surprise.

27/1/2015

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Alberobello
Sur le trajet Putignano - Ostuni nous sommes accompagnés par un photographe professionnel, grand amateur de cyclisme (membre de l’association Ciclofficina de Putignano) : Marco Totaro. Sur le chemin il réalise de superbes photos et nous initie à l’utilisation d’un reflex. Nous empruntons de magnifiques parcours cyclables passant par Alberobello et Locorotondo. Dans la campagne pointent les toits des Trulli, ses habitations typiques de la Puglia avec leur empilement de pierres plates en guise de toiture. Cette technique permettait de rapidement les démonter lorsque l’Etat venait prélever sa taxe valable uniquement pour les maisons finies. Nous nous arrêtons pour une pause casse-croûte près de la magnifique petite église de Barsento, style Trulli, avec une vue imprenable sur la campagne ; des couples de toute l’Italie viennent s’y marier. Nous saluons notre photographe à Ostuni la blanche et partons à la recherche du terrain d’un autre Marco, rencontré quelques jours plus tôt, pour planter notre tente. Pas certain de la localisation, nous entrons tout de même dans un champ d’olivier pour une nuit tranquille.
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Marco Totaro, le photographe cycliste.
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Ostuni, la ville blanche
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A San Vito dei Normanni nous sommes étonnés de voir un distributeur d’eau payant. Bonne initiative pour éviter la multiplication des bouteilles plastiques, chacun vient remplir les siennes et cela coûte moins cher. Cependant nous sommes stupéfaits car un ancien du village nous explique que cette eau vient de l’acquedotto et qu’elle est filtrée puis proposée plate ou pétillante. Cependant c’est cette même eau qui arrive au robinet… L’aqueduc pugliese est le plus grand d’Europe, c’est un ouvrage incroyable, initié vers 1870 et terminé juste avant la seconde guerre mondiale, pour acheminer l’eau potable dans la région des Pouilles depuis la Basilicate et la Campanie.

Les abords de Brindisi ne sont pas très engageants : champs d’artichauts à perte de vue et centre commercial. Nous atteignons le centre de la ville où Luigina qui s’est proposé de nous héberger nous accueille chaleureusement. Elle a changé de vie depuis qu’elle a fait le chemin de Saint Jacques, une révélation pour elle. Aujourd’hui elle organise des marches méditatives avec son association Meditazioni in Movimento, propose des massages avec des bols tibétains, et des massages shiatsu. Marco a testé le massage bols tibétains, une réelle “reprogrammation cellulaire”.

Des déluges dignes des moussons s’abattent sur la région, néanmoins nous faisons le tour des ports et clubs nautiques à la recherche d’un voilier qui prendrait la direction de l’est… Nous y rencontrons un couple franco/hollandais qui habite sur leur bateau depuis 8 ans : Toulon, Tunisie, Sicile,… Brindisi. Il s’occupe du voilier et elle réalise des études de marché en freelance pour des entreprises de sondage ce qui leur permet d’avoir un revenu. Elle est pas belle la vie !? Cependant ils n’ont pas encore l’intention de quitter l’Italie… Au club de voile, pas plus de chance… … le barman nous invite à boire un thé et nous raconte l’aventure de deux français qui sont passés ici, partis en canoë depuis la France en direction de la Turquie ! Le vélo à côté c’est de la nioniote ! Eux aussi sont en mode camping sauvage. Pas facile j’imagine après une journée dans l’eau salée.

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Nous attendons toujours la nouvelle fourche pour le vélo de Marco avant de partir pour la Grèce. Nous en profitons pour nous insérer dans la vie de Brindisi et cherchons un espace de coworking, lieu qui jusqu’ici ont provoqué plein de rencontres intéressantes. Nous atterrissons au TANK, le réservoir d’idée ! Un architecte, une responsable communication pour le secteur nautique… une belle bande de jeunes bien motivés dont Davide et Vincenzo les créateurs de cette espace coworking. Maintenant ils ont un lieu pour travailler à leur association SEI  plutôt que chez eux ou dans les bars.

Un soir Davide nous emmène à Taranto pour un apéro chanvre, slam et poésie.  Dans le vieux centre populaire, un bâtiment de la commune abandonné puis squatté pendant un temps a finalement été confié au projet Cucina Fàtu : une cuisine partagée libre pour organiser des évènements. Nous découvrons la cuisine à base de farine et semi de chanvre (en toute légalité bien sur !) : focaccia, salade avec semi, tarte… étonnant et bon ! Dans le centre historique, il y a de nombreux bâtiments abandonnés qui appartiennent à la ville de Taranto, il me vient en tête le projet Save Town (dont nous avons parlé dans notre précédent article).

Dimanche matin, tous en vélo contre le racisme. Malheureusement avec les derniers évènements que vous connaissez tous on en entend des vertes et des pas mures ! A Brindisi quelqu’un a mis feu à un bâtiment où habitaient des africains… C’est incroyable, nous sommes tous des habitants de cette Terre, des êtres humains, de quel droit certains veulent décider de la vie des autres pour des questions de religion ou de couleur !? L’inconnu et les différences font peurs alors qu’ils devraient être source de curiosité et d’enrichissement.
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Le lundi soir à l’espace coworking TANK nous présentons notre voyage accompagné de crêpes faites sur notre réchaud. La salle est comble et les questions fusent. Dans quelques années le monde sera rempli de cyclovoyageurs ! Un grand merci à Davide et les membres du TANK qui ont accueilli deux cyclistes méconnus, leurs ont fait découvrir les beaux lieux de Brindisi et leurs ont donné un coup de main en mettant leur savoir à disposition.

Le mardi 27 janvier, nous embarquons pour la Grèce…

Tiphaine
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Merci Intothebike pour la balade :)
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En direct DE : Brindisi

26/1/2015

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Pour satisfaire les nombreuses demandes de "nos fans" qui ne veulent pas perdre un instant de notre voyage...ehm ehm...à partir d'aujourd'hui les articles du Journal De Bord seront de deux types : les dernières nouvelles "En Directe De" et nos articles de voyage détaillés sur les lieux que nous visitons. 
Exemple: "En direct De Brindisi : Tiphaine est aux toilettes pendant que Marco écrit cet article... hihi petite blague !!!!"

Après les fêtes de fin d'année le voyage a repris dans la région super-active des Pouilles. A Putignano, atelier de vélo, concert et interview radio live, puis Ostuni et en ce moment même accueillis par Tank l'espace coworking de Brindisi. Demain nous embarquons pour la Grêce: nous préparons les mouchoirs pour dire aurevoir à l'Italie.

Les récits du voyage continuent bientôt avec la publication d'un article sur notre séjour à Matera. 
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Save Town, Putignano.

19/1/2015

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Nous voilà de nouveau dans les Pouilles mais cette fois avec quelques kilos en plus et la tête pleine de bons moments après cette pause à Caserta pour Noël. La famille a décidé de nous accompagner à Toritto chez mon oncle et ma tante où nous avons laissé les vélos. Cela faisait bien longtemps que nous ne nous étions pas retrouvés en voiture tous ensemble. Nous en avons profité encore pour une journée. Dehors il y a un grand soleil, il fait chaud au point de se mettre en t-shirt. Lasagnes, mozzarella, un dernier grand repas puis nous nous saluons sachant que cette fois-ci on ne se reverra pas avant plusieurs mois. Nous nous baladons le long du port de Bari, nous passons en revu tous les clubs et associations nautiques. Rien à faire, ce n’est pas la saison pour faire du bateau-stop. Au retour, nous passons par l’embarquement des camions pour l’Albanie. Une brève discussion avec les camionneurs turcs nous donne un avant-goût de ce qui nous attend et nous fait comprendre qu’il ne sera pas facile de communiquer là-bas.

Nous attendons la nouvelle fourche pour mon vélo, celle amortie me cause des soucis et j’ai donc opté pour une rigide. Comme nous devons attendre plusieurs jours, nous en profitons pour découvrir les Pouilles, région en pleine effervescence. A Bari, une rencontre avec Salvatore, un ami cycliste, se transforme en une belle soirée passée en compagnie de diverses associations du monde du vélo. Nous faisons connaissance avec des membres et fondateurs de Ciclomurgia, Veloservice et Fiab ruota libera.

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Nos amis de Salento Bici Tour nous avaient avisés : vous devez absolument passer à la Ciclofficina, l’atelier de réparation de vélo, de Putignano. Très bien, nous irons. Et ils ont eu raison d’insister. A notre arrivée déjà, nous sommes ébahis et surpris par tous les beaux projets qui ont été réalisés dans cette petite ville : La Ciclofficina, Porta Grande Coworking, Radio Jp, Brasserie Oi, Tik Tak, Save Town....mais un instant, procédons par ordre. Commençons par expliquer d’abord cette dernière initiative dont découlent toutes les autres. Save Town est une idée qui a pris forme grâce à “Principi Attivi” : un concours à travers lequel la région des Pouilles a donné une réelle impulsion au micro-entreprenariat par les jeunes. La plupart des activités, que nous avons connues ces derniers temps, sont nées grâce à ce concours. Save Town est défini comme un incubateur urbain pour quartier en difficulté. En pratique, un projet pour redonner vie aux centres historiques. Comment ? [Une parenthèse pour les lecteurs non italiens : il faut savoir qu’en Italie les grands centres commerciaux en périphérie des villes ont vraiment tué les activités des centres historiques des petites villes. Beaucoup d’italiens vont se balader au centre commercial le weekend plutôt que dans les centres historiques. Phénomène que l’on observe parfois aussi en France.] En mettant en contact les propriétaires des locaux libres du centre historique de Putignano et les jeunes aux idées innovantes. La mécanique est simple : les propriétaires acceptent de céder 6 mois de loyers gratuitement et ainsi les jeunes entrepreneurs ont un laps de temps pour faire décoller leur activité. De cette manière les investisseurs sont sur de lancer leur projet dans un contexte innovant et dynamique et non dans un lieu déserté par les commerces et les touristes ; les propriétaires tireront profit d’une telle situation et ils pourront compter sur des locations de longue durée ; le centre reprend vie et les personnes n’ont plus besoin de prendre leur  voiture pour sortir. Nous voilà sur la place du centre historique de Putignano, les commerçants, jeunes dynamiques, se connaissent tous et s’entraident. A Porta Grande, l’espace de coworking, il y a une salle dédiée à radio JP, une radio locale à laquelle nous participons comme invités durant une émission. Chaque dimanche en fin d’après-midi, il y a “Controra” moment dédié à un concert live et ensuite tous à la brasserie Oi pour continuer la soirée avec une bonne bière artisanale. Regardez aussi, Lik e Lak qui a juste ouvert : librairie pour les enfants qui organise des ateliers et lectures. Une année est bientôt passée depuis que Save Town a commencé et le résultat est déjà très positif, je pense que c’est un excellent modèle à exporter dans n’importe quelle ville ou village où le centre ville manque d’animation.

“La Ciclofficina”  a été ouverte par Giovanni et Valentina, la personne qui nous héberge. Fuad, ghanéen, y travaille, avant il était en Lybie et a été contraint de fuir avec sa femme à cause des troubles politiques. Un coup de tournevis, un tour de clé et il résout les petits problèmes de mon vélo. Fuad a à peine eu un bébé et il nous confie : « Mon fils est né ici, mais la loi ne lui permet pas d’avoir des documents en règle. Il n’y a pas de futur en Italie pour ma famille…moi je peux toujours me débrouiller, mais pour mon fils je veux le meilleur…je pense que nous devrons retourner au Ghana, nous aurons plus d’opportunité là-bas. » Cela me fait un certain effet d’entendre un africain qui envisage de retourner dans son pays pour y avoir plus d’opportunité. Son raisonnement n’a pas de faille, en effet les enfants d’étrangers nés en Italie peuvent faire une demande de nationalité italienne seulement à 18 ans et au travers d’une procédure bureaucratique compliquée qui souvent ne mène à rien et ils se retrouvent donc dans une situation de clandestinité alors qu’ils ont toujours vécu en Italie.
Une semaine est passé quasiment, les jours passent à une allure folle entre les mille choses à faire et à voir. Marco, que nous avons connu durant la soirée à Bari nous emmène voir en avant-première les chars allégoriques du célèbre carnaval de Putignano. Cette année le thème est l’avarice. Ils ont décidé de faire passer un message social fort : un homme énorme mange de l’argent et il est entouré par pleins de petits hommes ; ils représentent l’Ilva, le plus grand complexe sidérurgique d’Europe qui depuis des années cause des dégâts énormes à la nature et aux hommes.

Un soir, Valentina nous emmène déguster les célèbres «panini» de Marino à Noci. Nous nous délectons d’assortiments improbables que Marino nous prépare avec passion. Une véritable symphonie pour notre palet. Il utilise seulement des ingrédients naturels et locaux. Aujourd’hui Marino fait partie de slowfood et il est le second meilleur « panino » d’Italie.

Demain nous repartons, le groupe de la Ciclofficina a organisé une soirée en notre honneur. Avant de se dire aurevoir, ils nous donnent une enveloppe, ils financent 200km de notre voyage au travers de notre campagne «Fait-nous pédaler !». Merci mille fois !

Marco
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    Marco + Tiphaine:
    cyclo-voyageurs autour du monde, à la découverte des fermes biologiques, des écovillages et tant d'autres choses.

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