Deux stylos vidés et un journal de bord plein jusqu’à la dernière page me font comprendre que le temps passe et je réalise que déjà trois mois se sont écoulés depuis le début du voyage. Septembre déjà, à cette période d’habitude tout le monde reprend son train train de vie quotidien. Recommence les maux de tête et, les senteurs d’été en un rien de temps sont seulement un souvenir lointain.
Au retour des vacances, j’oubliais à chaque fois le mot de passe de l’ordinateur du travail. Pendant les vacances, mon esprit s’évadait. Je rêvais d’une vie différente, une solution, un changement, tout semblait possible pendant ces moments de rêveries, de tranquillité. Puis, le travail et la routine me ramenaient les pieds sur terre. Quatre, cinq semaines d’ « air pur » par an et ensuite « la tête dans le guidon et travaille ! » et ainsi pour le restant de la vie. Il y a quelque chose qui ne va pas, je me disais. Pourquoi je me contrains à cela ?
Avec les années qui passent, les rêvent s’estompent de plus en plus et ils laissent place à une profonde insatisfaction, de l’inquiétude. Je pensais être le seul à me sentir ainsi. Je voulais faire le pas, mais je n’avais pas le courage, je ne savais pas par où commencer. Remettre tout en question, aller à contre courant, ce n’est pas facile ! Pourtant une issue de secours existe. Cette issue est en nous ! Nous sommes nous-mêmes l’unique grand obstacle à dépasser. Une fois fait, la suite est toute tranquille. Le Monde là dehors ne change pas, c’est toujours le même. C’est nous qui le voyons d’une manière ou d’une autre suivant les lunettes que nous mettons (Cyclolenti et oui lenti=lunettes en italien). C’est nous qui changeons !
Cyclolenti n’est pas une simple aventure à vélo, mais un voyage qui pas à pas parcourt les chemins qui conduisent à quelque chose qui se perd : le bon sens, l’humanité !
Marco