La fin de la journée approche, un petit parc de la ville de Zara accueille notre tente pour la nuit. Nous attirons légèrement l'attention...alors que nous montons la tente, plusieurs familles nous regardent avec curiosité de leur balcon. Le matin, l'une d'elles nous fait apporter du thé par leurs filles en uniforme prêtes pour l'école. Quelques coups de pédale pour se dégourdir les jambes, Tiph tend le bras pouce levé alors que nous pédalons encore et voilà le premier transport de la journée qui s'arrête à notre hauteur. Cette fois les vélos sont au frais au milieu des fromages, du beurre et des yaourts industriels. Nous y sommes presque, il manque seulement 30 minutes de voiture pour atteindre le col à plus de 2000m d'altitude. « Stop, police ! Où allez-vous ? Bien, bien, emmenez ces deux touristes ». Désormais non seulement nous sommes devenus fainéants car nous avançons en auto-stop, mais en plus il y a quelqu'un qui lève le pouce pour nous. Une patrouille de police en civile, après nous avoir demandé notre destination et si nous étions mariés, a décidé d'arrêter tous les véhicules afin d'en trouver un pour nous:) Le voilà, le voilà qui arrive vers nous ! Cette fois les vélos sont étendus sur un tapis de colis. Nous entrons dans le fourgon de la poste. La porte se referme, nous nous retrouvons dans le noir, je me sens un peu comme un clandestin. 25 minutes de ballottage puis nous retrouvons la lumière.
Marco