Virginia, Giorgos et leur ami Antony, connus la veille à leur kafeneio Argos dans notre ultime tentative de trouver une solution alternative à la plage, nous ont trouvé un logement, procuré une carte et aussi un sac de randonné : nous sommes fin prêts pour découvrir l'île à pied. Les routes secondaires indiquées sur la carte sont de larges sentiers de terre battue, nous avançons d'un pas rapide. En prennant de l'altitude, nous apparaît la morphologie de cette île qui ressemble à un papillon aux ailes déployées. Collines verdoyantes, les habituelles chevrettes, ruches ça et là, nous atteignons notre but alors qu'il reste encore quelques heures de jour. Cette belle plage, accessible par la mer ou à pied, est juste pour nous ce soir. Je ramasse le bois que la mer à déposer sur le sable alors que Tiphaine prépare le foyer qui accueillera notre feu de camp. Nous nous réchauffons autour du feu qui crépite et regardons le ciel étoilé : aucun nuage et pas une seule lumière. L'autre « aile du papillon » nous la découvrons à vélo. Nous laissons les bagages qui ne nous servent pas à au kafeneio Maltezos à Maltezana et nous pédalons vers Vathy. Nous y croisons l'unique habitant et nous adoptons une terrasse avec vue sur la baie pour notre auberge mobile. Juste à temps, quelques gouttes commence à tomber. Nous plongeons dans un profond sommeil au son des bêlements des mouttons et des chèvres.
Une source thermale crée une vasque d'eau chaude avant de se mélanger à l'eau salée de la mer. Nous détendons nos membres fatigués alors que nous observons la cote turque qui nous fait face. Ce soir nous dormons ici. Ouah regarde, ce batiment n'y était pas, et là ils ont construit un supermarché. Je connais bien Kos. J'y ai passé 5 mois à travailler en tant qu'animateur il y a exactement 11 ans, j'allais découvrir le monde. Ça c'est le gros complexe touristique où je travaillais et là la maison où j'habitais avec les autres animateurs. Le portail est ouvert et même l'appartement, je ne peux pas m'empêcher d'y entrer voir. Uhh, ma chambre, le même lit, le même miroir, dans la même position. Tout est resté comme c'était. |
Marco